Alors que Luc Besson revisite la figure de Dracula à travers une relecture romantique et sensorielle, Dracula: A Love Tale s’impose comme une œuvre visuellement ambitieuse, portée par une mise en scène très graphique et une attention méticuleuse aux détails.
Pour accompagner cette vision, les équipes de MPC Paris ont imaginé des environnements tour à tour épiques, gothiques ou intimes, en étroite collaboration avec le réalisateur.
Dans cette interview accordée à The Art of VFX, Laurent Creusot, VFX Supervisor, revient sur les coulisses de cette production singulière, mêlant décors hybrides, effets invisibles, créatures de pierre… et un château hors du temps :

Une collaboration unique avec Luc Besson
« En près de 30 ans de carrière, je n’ai jamais travaillé avec un réalisateur aussi précis, qui maîtrise autant ses sujets. […] Il a écrit le film, est tout le temps au cadre, et est également producteur. Tous ces postes réunis sur un même film, c’est un exploit. »

Le château de Dracula, un décor entre romantisme et menace
« Nous avons passé pas mal de temps à chercher la bonne topologie du château et de son environnement. […] On voulait que l’on ne sache plus exactement ce qui a été construit et ce qui était des roches déjà présentes. »
« Le bas de la façade a été construit en studio, tout le reste est une extension numérique. […] Nous avons recréé en 3D un énorme environnement à 360°. »
L’illusion du « Pré aux Loups »
« Nous avons tourné quelques jours en Laponie pour capturer des éléments extérieurs, puis poursuivi la séquence en plein été dans un studio en région parisienne. […] Il a été nécessaire de remplacer quasiment toute la neige du studio par de la neige 3D. »
Les gargouilles, créatures de pierre incarnées
« Il nous est tout de suite paru évident qu’elles devaient être incarnées par des comédiens sur le plateau. […] Charge à nous ensuite de les transformer en gargouilles de pierre. »
« Les visages sont totalement figés. Les émotions passent uniquement par le langage corporel. C’est un vrai exercice de style. »
Décors hybrides et transitions invisibles
« Le film mélange décors naturels et studios. Tout l’enjeu était de rendre la transition invisible, pour que le spectateur reste immergé. […] Par exemple, la fête foraine a dû être partiellement retournée en studio à cause d’un orage imprévu. »
L’approche VFX de MPC
« Nous avons attaqué les trucages alors que le tournage n’était pas encore terminé. […] Le film compte plus de 650 plans à effets visuels. »
« Dès qu’il y a des créatures à faire, on sonne souvent à notre porte. »
Lire l’interview complète de Laurent Creusot (en anglais) sur The Art of VFX : 🔗 https://www.artofvfx.com/dracula-a-love-tale-laurent-creusot-production-vfx-supervisor-mpc/
