Ce drame historique retrace le destin d’Otto von Spreckelsen, architecte danois qui, en 1983, remporte le concours international “Tête Défense” lancé par François Mitterrand, avec le projet qui deviendra l’emblématique Grande Arche de La Défense. Le film plonge au cœur d’une épopée architecturale et politique, entre utopie et symbole d’un
nouveau régime économique.
Une reconstitution ambitieuse Sous la supervision de Lise Fischer (Superviseuse VFX), aux côtés de Loriane Lucas (Productrice VFX) et Philippe Desfretier (Superviseur Compositing), MPC Paris a mobilisé une équipe de 30 artistes pendant quatre mois, pour créer et intégrer plus de 100 plans d’effets visuels. L’un des enjeux majeurs du film a été de recréer avec précision le chantier sur plusieurs étapes de sa construction.
Afin de respecter la réalité de ce chantier tout en considérant la vision de l’auteur et l’économie du film, nous avons fait le choix d’utiliser l’image d’archive comme matière première sur tous les plans larges qui établissent les séquences clefs du film. Pour ce faire, l’équipe a mêlé techniques numériques avancées (environnements CGI, matte painting, compositing) et travail documentaire minutieux à partir d’images d’archives.
Les effets visuels ne sont pas ici un simple outil de correction anachronique, mais une véritable écriture visuelle au service du récit,” explique Lise Fischer. “Chaque reconstitution a nécessité un travail d’orfèvre : recherche iconographique, création numérique, animation et intégration des éléments d’époque, afin de restituer l’ampleur et l’esthétique de ces chantiers.”
Entre archives et création numérique
Parmi les séquences emblématiques, on retrouve celles des fondations de l’Arche avec les iconiques “pieds d’éléphants” en béton, celles évoquant l’élévation des murs alvéolés, ou encore celle de la passerelle à 100 mètres de haut qui a permis la prouesse architecturale de la création du toit de l’arche.
Les séquences du Louvre où la pyramide de Ieoh Ming Pei renaît à ses premiers stades de construction et les Champs-Élysées ancrent encore un peu plus le récit dans son époque. Afin d’assurer la cohérence visuelle entre les archives et les reconstitutions numériques, MPC Paris a conçu un pipeline sur mesure qui associe l’upscale et la restauration des images d’archives à la création d’environnements 2.5D et full CGI, pour enrichir et animer les chantiers à différentes étapes.
Ce processus intègre également la conception de matte painting précis et un compositing avancé afin d’insérer harmonieusement la comédie tournée en studio ou sur fond vert dans les images d’époque. Par ailleurs, des simulations et animations 3D ont été réalisées pour les éléments clés tels, les grues, engins de chantier, la vie
piétonne, les voitures etc…
C’est une approche rare et passionnante : transformer des photographies d’archives en plans animés au service d’une fiction nous a permis d’explorer de nouvelles méthodes. Ainsi, nous avons pu atteindre un équilibre entre véracité documentaire et création artistique, en restituant l’échelle et l’esthétique des grands chantiers des années 80.
Cette approche hybride, mêlant rigueur documentaire et création numérique, illustre la philosophie de MPC Paris : mettre la technologie au service de la vision des auteurs.
Notre mission était de restituer la véracité des lieux et des époques, tout en restant fidèles à l’économie et à la mise en scène du film,” conclut Lise Fischer. “Les effets visuels viennent ici prolonger le réel, pour mieux le transcender.”
Post-production image et étalonnage
La post-production image du film a été suivie par Thomas Jodeau, aux côtés de Pierre Huot et Mehdi Sellami, post-producteurs pour Agat Films. L’équipe MPC basée rue d’hauteville a pris en charge la gestion des rushes, la
conformation et une partie des livrables finaux. L’étalonnage s’est déroulé en remote : l’étalonneur Yov Moor, a travaillé depuis le Japon, avec un retour sur projecteur en direct pour Stéphane Demoustier et le directeur de la photographie David Chambille, présents dans les locaux de MPC Paris.
