Pour le film Dracula de Luc Besson, MPC Paris a assuré la fabrication des effets visuels sur une période de six mois. L’équipe a signé 656 plans VFX, dont une dizaine réalisés entièrement en images de synthèse. 

L’aventure a débuté en janvier 2024, avec une phase de préparation confiée à Laurent Creusot, superviseur général des effets visuels numériques du film. Fort de ses 30 ans d’expérience, il a veillé à retranscrire à l’image, la vision du réalisateur. 

Pas moins de 162 professionnels, artistes et techniciens ont été mobilisés, avec un encadrement de la production VFX assuré par Nicolas Nepveu et Alice Neichols. 

Un immense bravo à nos équipes pour leur talent, leur implication et leur passion tout au long de l’aventure DLT.

La séquence de la clairière du loup avec toute sa neige en CGI a été un vrai défi. Il en a été de même pour l’extérieur entièrement en CGI du château et de son environnement : montagnes, lac, cimetière. Il fallait rester fidèle à l’esthétique des décors réels tout en laissant libre cours à notre créativité. Et bien sûr, le travail sur les gargouilles est ce qui ressort le plus pour nous : c’est toujours excitant pour une équipe de post-production image de donner vie à des créatures. Chez MPC, nous avons une solide réputation dans ce domaine : dès qu’il y a des créatures, les gens viennent souvent frapper à notre porte. Ah, et la séquence de décapitation a aussi été très amusante à réaliser, moins horrifique que façon Grand Guignol, avec le sang qui gicle partout. Ce genre de moment excessif est toujours un plaisir à créer.”

Laurent Creusot, Production VFX Supervisor

“Les gargouilles ont vraiment été le vrai challenge : faire bouger ces petites créatures de pierre de façon athlétique sans que ça ait l’air ridicule ou irréaliste. Je suis fier de l’équilibre que nos animateurs ont réussi à trouver. Nous avons testé différents styles d’animation et les avons sans cesse raffinés avec le regard affûté de Luc. Il pouvait évaluer immédiatement les points forts et faibles d’un plan, même avec plusieurs personnages. Nous avons filmé des gymnastes et des acteurs en costume pour guider les mouvements de base et le placement. Chaque gargouille a ensuite été réanimée pour correspondre à notre approche stylisée, en trouvant le bon équilibre entre poids, rigidité et fluidité acrobatique. Leurs visages restaient totalement statiques, donc toute l’émotion devait passer par le langage corporel : un vrai défi pour l’animation.Nous avons filmé toutes les actions sous plusieurs angles avec nos propres caméras, en plus des caméras du film, pour mieux comprendre et reproduire les performances en 3D. Ce n’était pas de la capture de mouvement à proprement parler : pas de marqueurs, afin de garder le plateau flexible et de ne pas ralentir le tournage.

Remplacer les acteurs a demandé beaucoup de nettoyage et de reconstruction de l’environnement : l’anatomie des gargouilles étant trop différente, on ne pouvait pas juste “superposer” le CGI. Il a fallu les retirer complètement et les remplacer par des doubles numériques.”