Inspirée de la bande dessinée de Marvel, la dernière partie de la trilogie des X-Men a été réalisée par Brett Ratner pour Twentieth Century Fox. MPC a créé des effets visuels pour six séquences, notamment des effets atmosphériques (nuages d’orage, feuilles soulevées par le vent, eau, rochers), des environnements entièrement générés par ordinateur, et la séquence de la désintégration du professeur Charles Xavier et de la pièce où il se trouve.
Les X-Men, ces héros mutants qui ont juré de défendre un monde qui les haït autant qu’il les craint, font leur grand retour. Cette fois, secondés par de nouvelles recrues, le Fauve et Angel, ils sont confrontés à l’évolution elle-même, incarnée par leur ancienne sœur d’armes, Jean Grey. Possédée par le pouvoir cosmique du Phénix Noir depuis qu’elle est revenue d’entre les morts, Jean est un danger pour elle-même, pour les mutants, et pour l’humanité tout entière. Pour répondre à cette menace, un remède est mis au point qui a le pouvoir de traiter les mutations génétiques – et de les éliminer une fois pour toutes. Une fois les enjeux établis, les X-Men, emmenés par Charles Xavier, doivent lutter contre les pouvoirs dévorants de Jean et contre l’infernale Confrérie, un puissant groupe de mutants dirigé par l’ancien allié de Charles, Magnéto.
MPC a participé aux premières étapes de la préproduction pour créer l’apparence de Jean. Ce processus pluridimensionnel a nécessité de mettre au point non seulement les yeux de Jean et la couleur et l’éclat de sa peau et de ses veines, mais aussi la progression de son apparence tout au long du film. Une fois les effets synchronisés avec toutes les séquences, un réglage de précision a été effectué pour établir l’apparence définitive du personnage. Les effets obtenus grâce à la photo réelle ont été accentués à l’aide de couches d’os, de peau et de veines en 3D équilibrées dans Shake.
Pour les séquences du dénouement qui mettent en scène Charles et Jean, MPC a construit un environnement complet en 3D et donné à Xavier un corps de synthèse. Les seuls éléments réels de ces plans étaient le personnage de Jean et la tête de Charles.
Lorsque Charles explose, son corps et la pièce dans laquelle il se trouve se décomposent en une multitude de petits morceaux. Cet effet a été réalisé grâce au PAPI de MPC, un système de dynamique des corps rigides qui simule les propriétés des corps et leurs réactions aux stimuli externes. Pour cette séquence particulièrement complexe, l’équipe a dû orchestrer les mouvements de chacun des éléments virtuels dont les plans se composaient. La texturation était d’une importance capitale, car les propriétés de tous les éléments générés par ordinateur devaient être parfaitement identiques à celles de leurs modèles physiques. Il a donc fallu simuler ces propriétés pour un canapé volant, des plantes, des livres et des fenêtres. L’équipe a également créé un outil spécial pour simuler la désintégration du papier peint.
Pour la séquence réunissant Jean et Scott, l’équipe a fondu deux plans afin de composer un décor constitué d’un lac virtuel bordé par une forêt réelle. Pour le lac, les fluides ont été simulés dans Maya, puis rendus dans Renderman. L’eau réagit notamment à une explosion qui se produit dans le lac en formant des vagues et des ondulations réalistes. Il a fallu ménager une importante phase de développement pour donner à l’eau une apparence sur mesure. Le but était de concevoir une esthétique singulière et surréaliste en prélude à la résurrection de Jean.
Dans le flash-back où une Jean enfant fait la démonstration de ses pouvoirs, la toile de fond a dû être générée par ordinateur. Divers éléments, notamment des voitures qui s’élèvent dans les airs, ont été intégrés à la vue de la fenêtre, et un important nettoyage a dû être effectué pour effacer les techniciens, les reflets et le matériel de tournage. MPC a également créé les effets les plus connus de la saga, dont les yeux de Tornade, les griffes de Wolverine, le faisceau laser de Scott et l’accélération de Callisto. L’équipe a aussi conçu les effets atmosphériques des séquences dans lesquelles Tornade, à cause de son chaos intérieur, invoque par inadvertance un ciel agité de nuages noirs. Cet environnement, reconstitué par MPC à partir d’une simulation de nuages en 3D enrichie d’effets 3D et 2D et de techniques de composition sophistiquées, s’apaise en même temps que les émotions du personnage.
