Joe Johnson a réalisé un remake du film d’horreur classique paru en 1941 « Le Loup-garou » d’Universal Studios, mettant en vedette Anthony Hopkins, Emily Blunt, et Benicio del Toro dans le rôle-titre. MPC a rencontré de nombreux défis créatifs en tant que principale entreprise responsable des effets visuels du film, assurant l’art conceptuel et la conception des décors en accord avec la vision de Johnston pour créer une atmosphère où règne la tension. Le travail de MPC a consisté à créer des scènes entièrement animées du loup-garou, trois effroyables transformations, la reconstitution complète des scènes représentant les toits londoniens, l’amélioration des plans en direct du loup-garou et le cadre entourant la chute d’eau du film.
« Plusieurs d’entre nous ont été emballés à l’annonce du projet Le loup-garou. », déclare Adam Valdez, superviseur des effets visuels. « C’était l’occasion de mettre à profit notre impulsion créatrice et nos outils pour certaines scènes difficiles et intenses. » Toutes nos équipes ont donné le meilleur d’elles-mêmes ; notamment pour les scènes de transformation qui ont requis une pléiade de nouvelles idées, d’essais et erreurs, ainsi qu’un travail personnalisé satisfaisant la vision de Joe. »
MPC a introduit ce qui se fait de mieux en matière de conception, d’animation et de réalisme pour le film, faisant la transition entre le travail de maquillage prothétique de Rick Baker et l’ambiance conceptuelle du film. Se déroulant dans l’Angleterre victorienne, le film décrit le retour de Lawrence Talbot dans sa ville natale suite à une tragédie familiale lorsqu’il est attaqué par une bête légendaire. L’équipe londonienne, dirigée par les talentueux Gary Brozenich et Adam Valdez, a donné vie à l’art conceptuel issu des propres services artistiques et d’animation numérique de MPC. Les transformations devaient être extrêmement réalistes et faire l’objet de plans rapprochés. Le processus créatif a emmené l’équipe à explorer plusieurs approches afin de procurer à l’auditoire quelque chose de nouveau tout en conservant un certain aspect conventionnel. Les concepts devaient être animés pour être pleinement développés puis manuellement travaillés par modélisation, texturisation, de même que pour reproduire les phases de pousse des poils de façon à ce que chaque plan de transformation soit un travail personnalisé. Les transitions ont été réalisées en six étapes pénibles, dont l’expansion des veines et les ecchymoses, la pousse du poil ainsi que le changement visible des muscles et des os.
Des numérisations de Benicio del Toro ont été utilisées comme base pour créer un gréement de tête pleinement articulé capable de transformer l’acteur en un loup-garou.
Des réglages d’animation personnalisés ont également été créés pour les mains et les pieds, puis formés avec le logiciel exclusif « Fertility » de MPC offrant la possibilité d’un travail sur mesure de capilliculture, et ce, afin de rapprocher les prises d’action directe et obtenir un jumelage parfait avec les prises lors de la transformation des traits du visage par le maquillage et le masque. Plusieurs de ces plans étaient extrêmement rapprochés, exigeant les détails infimes de chaque pore de la peau. L’éclairage et l’ombrage de la peau ont été portés à un tout autre niveau pour ce projet, notamment par l’utilisation de nouvelles méthodes efficaces pour la dispersion subsurfacique et une modélisation spéculaire délicate.
Des environnements de toits londoniens ont été créés au moyen d’une combinaison d’architectures 3D et de décor numérique 2 D. Plusieurs environnements différents ont été complètement conçus chez MPC lors de la postproduction, en plus des plans surplombant la Tamise et une prise accélérée sous l’emblématique Tower Bridge de Londres. L’emplacement de MPC au centre de Londres s’est avéré inestimable pour la création de tels environnements grâce à une modélisation photogrammétrique des lieux de tournage.
L’équipe 2D sous la direction d’Arundi Asregadoo a enrichi chacune des séquences. Projetant des images photographiques sur le visage et les jambes animés du loup-garou, ils ont amélioré les scènes en direct. Les plans de transformation ont été assemblés lors de la composition, là où les artistes ont suivi l’évolution des veines subtiles et les changements de la peau en fonction de la texture créée par le service des effets spéciaux. L’ambiance a été un défi constant tout au long du film alors que les compositeurs ont fusionné de nombreux éléments photographiques et simulé de la fumée et des débris. De plus, les compositeurs ont collaboré étroitement avec les artistes responsables des décors, utilisant les techniques de MPC pour rendre un environnement 2,5 D multidimensionnel.
